Faut-il informer les salariés au sujet d’une cession par des indivisaires du bloc de contrôle d’une société ?

Date de parution
Image

Lorsque « le propriétaire » d'une participation représentant plus de 50 % des parts ou des actions (ou encore des valeurs mobilières donnant accès à la majorité du capital) d'une petite SARL ou société par actions (société de moins de 50 salariés ou société qui emploie moins de 250 salariés et dont le chiffre d'affaires n'excède pas 50 millions d'euros ou dont le bilan ne dépasse pas 43 millions d'euros) veut les céder, les salariés doivent en être informés afin qu'ils puissent présenter une offre de rachat de cette participation (C. com. art. L 23-10-1 et L 23-10-7).

Cette information doit-elle être délivrée lorsque la participation majoritaire est détenue en indivision par plusieurs associés ou actionnaires ?

Oui, répond l'Association nationale des sociétés par actions (Ansa), estimant qu'il convient de retenir une interprétation large du texte dans cette situation. En effet, selon l'Ansa, l'intention du législateur était de favoriser la reprise de la société par les salariés ; or, les parts ou actions détenues en indivision peuvent s'analyser comme une « entité » unique car les indivisaires ne peuvent exercer leurs droits d'associés ou d'actionnaires que par l'intermédiaire d'un même représentant. Leur cession avec l'accord de tous les indivisaires, conformément à l'article 815-3 du Code civil, peut donc être considérée comme une cession unique.

 

Communication Ansa, comité juridique n° 24-026 du 5-6-2024

© Lefebvre Dalloz

Formulaire de newsletter
Titre

Suivre notre actualité

Lire également
Dirigeant : quelle déduction pour les frais de repas en 2025 ?
Frais de « repas quotidiens » du dirigeant : non déductibles dans une société à l’IS. Si la société est soumise à l’impôt sur les sociétés (IS), elle ne peut pas déduire les frais de repas quotidiens pris par le dirigeant sur le lieu de travail de…
Arrêts maladie : baisse du montant maximal des IJSS à compter du 1-4-2025
  Le plafond de revenu pris en compte fixé à 1,4 Smic pour les arrêts maladie débutant à compter du 1er avril 2025. L’indemnité journalière de la sécurité sociale (IJSS) d’assurance maladie est égale à la moitié des revenus d’activité antérieurs…
Compte joint et assurance-vie : mémo des règles et bonnes pratiques pour déterminer les récompenses